Source [Causeur] : L’écrivain franco-algérien a été arrêté à l’aéroport d’Alger le 16 novembre pour des motifs encore inconnus.
Les liens historiques et humains qui unissent la France à l’Algérie font souvent sous-estimer la nature dictatoriale du régime politique qui la dirige. L’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal en est encore la triste confirmation : l’Algérie est une nation en pleine dérive qui ne tient sa population qu’en désignant des boucs-émissaires étrangers et en maniant le bâton avec les récalcitrants.
L’Algérie, une drôle d’Histoire !
Il n’est d’ailleurs qu’à lire la presse officielle algérienne pour s’en convaincre. Dans un communiqué d’une rare virulence, au ton semblable à ce que l’on pourrait trouver dans des régimes aussi aimables que la Corée-du-Nord, l’Agence Presse Service écrit à propos des réactions françaises à la détention arbitraire de l’écrivain binational : « la France prend la défense d’un négationniste, qui remet en cause l’existence, l’indépendance, l’Histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie ».
En cause, les propos tenus par Boualem Sansal au média Frontières. Il a notamment déclaré : « Quand la France a colonisé l’Algérie, toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc : Tlemcem, Oran et même jusqu’à Mascara. Toute cette région faisait partie du royaume. » Ce propos historiquement exact est jugé « négationniste » dans une Algérie où l’histoire est mythifiée et abondamment utilisée pour souder la population.
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