La Pologne a connu depuis la fin du régime communiste en 1989 de profonds bouleversements démographiques. Mais les gouvernements qui se succèdent au pouvoir dans ce pays entendent rester fidèles à ses racines chrétiennes et garder son identité. Le recours à une immigration uniquement choisie n’est pas sans provoquer les foudres des bureaucrates de l’Union européenne. Une analyse de Paul Tormenen pour Polémia.
La Pologne est confrontée depuis quelques années à plusieurs défis démographiques : sa population baisse, sous l’effet conjugué d’une émigration soutenue et d’une faible natalité. Le formidable essor économique que connaît le pays depuis la chute du « rideau de fer » a entraîné d’importants besoins en main-d’œuvre. Cela a amené les gouvernements successifs à organiser une immigration choisie, principalement originaire d’Ukraine. Dans le cadre de ces mouvements de population, les autorités polonaises entendent plus que jamais rester fidèles à l’identité chrétienne du pays, une identité qui a été un vecteur de résistance pendant des périodes d’oppression par différentes puissances étrangères. Mais le refus du gouvernement polonais, largement partagé dans la population, de subir une immigration extra-européenne, a entraîné à plusieurs reprises sa condamnation par les cours de justice européennes (CJUE, CEDH). La partie de bras de fer entre la Pologne et l’Union européenne est loin d’être terminée, comme en témoigne la nouvelle controverse autour de « l’État de droit ».
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