Source [Boulevard Voltaire] : La France a gagné. Deux buts à zéro.
Elle a retrouvé, l’espace d’un soir, devant la télé, ce moment de communion familiale et amicale - en demi-finale, ça devient sérieux, même les mères de famille viennent s’asseoir sur le canapé - , de chauvinisme mâtiné de mauvaise foi - mais il y a faute, hein, pourquoi l’arbitre ne dit rien ! - puisque le football est le dernier endroit où le patriotisme a trouvé asile. Un peu.
Les footballeurs français ont bien du mérite, car le moins que l’on puisse dire est qu’ils n’ont pas été soutenus par le public.
Si, comme l’a affirmé ces jours derniers le joueur marocain Sofiane Boufal, « les supporters marocains sont les meilleurs de cette Coupe du monde », s'ils sont « le douzième homme », comme il les appelle, pour leur équipe, les avoir contre soi est au contraire comme un homme en moins : les sifflements retentissaient à chaque fois qu’un joueur français touchait le ballon et ne s’interrompaient que lorsque les Marocains le récupéraient.
Sans doute le fair-play n’est pas ce qui qualifie le mieux les supporters de foot. Mais, mercredi soir, la différence de traitement des deux équipes était frappante. Ou les supporters marocains étaient présents en nombre bien plus important que les Français - Emmanuel Macron n’a pas suffi - ou le public local était acquis. Peut-être parce que, comme l’a rapporté Le Parisien dans son numéro du 11 décembre, « le Qatar est tombé amoureux du Maroc, l’équipe des musulmans du monde entier ». Les Français, mercredi soir, ont joué à l’extérieur.
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