Source [Le Figaro] : Leur démarche, confiée au Figaro, est inédite: 13 organisations, représentant 800.000 professionnels, signent un texte pour rejeter cette pratique «incompatible» avec le métier du soin. Un appel qui sonne comme un avertissement au chef de l’État.
C’est une démarche d’une ampleur inédite. Et un avertissement de taille. Alors qu’Emmanuel Macron a ouvert le débat sur l’euthanasie et le suicide assisté à la rentrée, treize organisations professionnelles et sociétés savantes, représentant 800.000 soignants de tous horizons, clament d’une seule voix leur refus de participer à une «aide active à mourir».
Dans un appel que Le Figaro dévoile, elles expliquent en quoi leur métier est «incompatible avec la pratique d’une mort médicalement administrée». Injecter une substance létale à un patient serait «un glissement éthique majeur» qui viendrait «bouleverser la définition du soin» et «fragiliser des équipes», alertent ces soignants dans une réflexion éthique d’une vingtaine de pages. Dans ce document, plutôt que de proposer un énième débat d’idées, ils ont choisi de se confronter aux conséquences concrètes du suicide assisté et de l’euthanasie sur leur métier, pour comprendre ce qu’ils seraient susceptibles d’accepter ou non.
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