Source [Boulevard Voltaire] Olivier Blanchard, l’ancien chef économiste du FMI, avec des propos toujours surprenants pour défendre le Système, a découvert l’eau chaude début janvier 2019, devant l’Association des économistes américains : puisque les taux d’intérêt sont bas, la dette publique de 250.000 milliards de dollars dans le monde, soit trois fois le PIB mondial de 80.000 milliards de dollars et, selon le FMI, 103 % du PIB des pays riches, au lieu de 71 %, il y a dix ans, n’est peut-être qu’un problème accessoire ! Mais quid des « gros problèmes en cas de remontée des taux » ? selon Christine Lagarde, directrice générale du FMI.
Georges Ugeux, ancien vice-président du New York Stock Exchange, qui prédit « une descente aux enfers de la finance », vient de déclarer : « Je crois que nous sommes de nouveau dans une période de déni. » Villeroy de Galhau, ancien président de BNP-Paribas, aujourd’hui président de la Banque de France, lui aussi défenseur du Système, ne trouve rien de mieux à nous dire que la politique monétaire doit rester laxiste avec un taux directeur de la BCE à 0 % qui ruine les épargnants et va installer durablement les taux publics d’emprunts allemands en territoire négatif tandis que les taux d’obligations des entreprises en zone euro s’élèvent, en moyenne, à 0,6 %, soit dix fois moins qu’un taux juste et normal.
En fait, on va tout droit vers la récession avec un krach à la clé. L’indice PMI flash manufacturier en zone euro s’est contracté, pour le deuxième mois consécutif, en avril, à 47,8, l’Allemagne se situant encore plus bas, à 44,5. Le PIB allemand devrait progresser de seulement 0,5 % en 2019. Le sauvetage bancaire de la Deutsche Bank, avec un bilan de 48.000 milliards de dollars, soit 24 fois le montant de la dette publique allemande, ferait exploser la dette de 64,1 %, à environ 90 % du PIB. Quant à la France, incapable avec Macron de faire des réformes structurelles, d’élever l’âge de départ à la retraite, elle doit s’inquiéter aussi de son endettement privé de 133 % du PIB (59,1 % pour les ménages et 74,1 % pour les entreprises). Selon le ministre des Finances russe, Anton Silouanov, « le risque d’une récession mondiale est très élevé ».
C’est peut-être dans une Chine qui soutient la croissance de 6 % en 2019, comme un pendu sur son tabouret, que tout va se jouer. Le marché automobile chinois a reculé pour la première fois, en 2018, à 26,3 millions de véhicule, avec un taux d’utilisation des usines inférieur à 57 %. La pression fiscale et sociale sur les entreprises va être abaissée de 265 milliards d’euros, tandis que les banques chinoises ont prêté, au premier trimestre, la somme record de 766 milliards d’euros, soit davantage que le PIB de la Suisse, pour les infrastructures. Le surendettement des entreprises atteint déjà 150 % du PIB. La croissance chinoise est, en fait, gonflée artificiellement à coups de crédits garantis par l’État et l’on peut aussi avoir des doutes sur les statistiques officielles camouflant les fragilités structurelles.
Pendant ce temps, les banques centrales (Chine, Russie, Kazakhstan, Turquie) continuent d’accumuler du métal jaune (90 tonnes durant les deux premiers mois de l’année 2019). Après le krach ou l’effondrement monétaire à venir, il est probable qu’un panier de plusieurs monnaies adossées à l’or réévalué remplacera l’étalon dollar. La révolution silencieuse Bâle III par les « gnomes de Zurich » a déjà commencé le 29 mars 2019 puisqu’il a été décidé de placer l’or de l’actif des banques centrale non plus en troisième catégorie, à 50 % de sa valeur, mais en première position à 100 % de sa valeur, soit une première réévaluation comptable du métal jaune plaçant l’or avant le dollar. Et dès le 1er janvier 2022, les banques centrales auront le droit de garder jusqu’à 20 % de leurs actifs en or, argent ou platine. Le loup du système de change fixe avec l’or comme monnaie internationale est donc déjà bel et bien entré dans la bergerie dollar. Soyons certains que l’Amérique fera tout pour défendre bec et ongles le privilège de l’étalon dollar mis en place à Bretton Woods en 1945.
Un calcul simpliste démontre, cependant, que la crise de l’hyper-endettement public de 250.000 miliards de dollars ne peut être résolue qu’en multipliant le prix de l’ensemble des réserves mondiales d’or, soit environ 6.500 milliards dollars, par 40 ! Ce n’est pas pour rien que les Allemands (ménages 5.548 tonnes et Bundesbank 3.370 tonnes) possèdent, aujourd’hui, une quantité record de 8.918 tonnes d’or physique. N’oublions pas que l’or valait 35 dollars l’once en 1971 et qu’il vaut, aujourd’hui, 1.300 dollars l’once ! Si l’or devait être réévalué, la France et l’Italie seraient aussi grandement avantagées.
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