Source [Valeurs actuelles] Le 19 octobre avait lieu à Rome un grand rassemblement à l'initiative de Matteo Salvini. Il s'y est imposé comme le leader de la droite italienne, archivant définitivement l'ère berlusconienne. Déterminé à se poser en défenseur des classes moyennes, l'ancien ministre de l'Intérieur compte sur les villes intermédiaires et les campagnes pour reconquérir le pouvoir.
En ce 19 octobre 2019, alors que l'exquise saison de l' ottobrata romana donne au ciel romain de l'été italien, la place Saint-Jean-de-Latran est le théâtre du grand retour de Matteo Salvini sur le devant de la scène politique. C'est le lieu historique des grands rassemblements de la gauche italienne, des funérailles d'Enrico Berlinguer, le dirigeant historique du Parti communiste, aux manifestations de la CGIL, la CGT italienne : le choix d'un tel lieu pour ce grand meeting unitaire de la droite ne doit évidemment rien au hasard, marquant la volonté du leader de la Ligue de rassembler sous la bannière du souverainisme bien au-delà de l'électorat droitier, de convaincre les déçus du Mouvement 5 étoiles (M5S) comme les classes populaires délaissées depuis longtemps, en ces temps de mondialisation sauvage, par les différents partis de la gauche italienne.
Depuis la chute de la coalition gouvernementale Ligue-M5S, provoquée le 9 août dernier par Matteo Salvini lui-même, la Ligue, bien que grand vainqueur des élections européennes avec 34, 3 % des suffrages, se retrouve pourtant dans l'opposition. Que s'est-il passé ?
Après cette éclatante réussite et profitant de la position de faiblesse dans laquelle se retrouvait Luigi Di Maio, son partenaire gouvernemental du M5S, Salvini avait choisi de pousser son avantage et d'engager ses réformes : un système d'imposition à taux unique de 15 % pour les ménages et les entreprises afin de créer un choc fiscal à la Trump, autonomie des régions, relance des grands travaux. Il décide donc, à ce moment-là, de poursuivre cette expérience de gouvernement plutôt que de démissionner. Mais la mécanique s'enraye : la base du M5S, qui a perdu la moitié de ses électeurs en un an quand la Ligue doublait les siens, manifeste avec insistance son mécontentement. De leur côté, une partie des militants et de l'état-major de la Ligue pousse à la rupture. Di Maio s'oppose de plus en plus souvent, et frontalement, à son allié Salvini.
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