Source [Le Figaro] : ENTRETIEN - Le consultant international sur l’Afrique et les migrations regrette l’absence, à gauche comme à droite, d’approche purement scientifique du rapport coût/bénéfices de l’immigration.
LE FIGARO. - Vous dénoncez une «désinformation» sur la question du coût de l’immigration. Qui en est responsable?
Jean-Paul GOURÉVITCH. - En 2010, l’économiste Xavier Chojnicki, de l’université de Lille-III, a mené à la demande de l’État une évaluation du rapport coûts/bénéfices de l’immigration pour notre système social pour l’année 2005. Il laissait de côté les coûts régaliens, sécuritaires, sociétaux, humanitaires, le surcoût des migrations irrégulières… Surtout il ne prenait pas en compte les coûts engendrés par les descendants directs d’immigrés. Sa première étude, qui aboutissait à un solde positif de 12 milliards, ayant provoqué un tollé, il en a refait une dans laquelle ce solde n’était plus que 3,9 milliards.
Et finalement en 2018, dans l’étude du Centre d’études prospectives et d’informations internationales (CEPII), il a admis que le solde était négatif.
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