Source [Valeurs actuelles] Ouvertement et farouchement opposé à tout nationalisme, le président français entretient un “deux poids deux mesures” qui le fragilise toujours davantage.
Angela Merkel vient peut-être d'imposer un virage politique déterminant à Emmanuel Macron. Ce lundi 29 octobre, un responsable politique de la CDU annonce que la chancelière renoncera à briguer à nouveau la présidence du mouvement, lors d'un congrès du parti conservateur, début décembre. Le début de la fin pour la scientifique de formation, au pouvoir depuis 13 ans en Allemagne et qui, elle l'a déjà fait savoir, renoncera à briguer un nouveau mandat en 2021. De l'autre côté du Rhin, le président français se retrouve bien seul, au lendemain d'une élection présidentielle brésilienne qui a consacré Jair Bolsonaro, nouveau chef d'État brésilien et symbole d'une volonté manifeste, et mondiale, de changement.
Quelques jours plus tôt, vendredi 26 octobre, Jupiter a redit tout son dégoût de ses partenaires polonais et hongrois : démocratiquement élus, les représentants des deux États d'Europe de l'Est ont choisi la défense de leurs frontières. Chômage, croissance, immigration... Les résultats sont là, presque prévisibles, au regard de ceux affichés par le président américain, un autre nationaliste... Pourtant, en déplacement en Slovaquie, le locataire de l'Élysée n'a pas mâché ses mots, face à la presse : ses deux homologues européens sont « des esprits fous » qui « mentent à leur peuple ».
« Je ne crois pas au clivage est-ouest », affirmait pourtant le chef d'État, quelques minutes plus tôt. Le « clivage », s'il n'a rien d'aussi géographique, semble pourtant de plus en plus marqué : de la Grande-Bretagne et du Brexit, en passant par les États-Unis et l'élection de Donald Trump, à la toute récente élection de Jair Bolsonaro, Emmanuel Macron paraît isolé. Sur le plan des idées, en tout cas, et quand cela lui sied.
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