[Source : Le Salon Beige]
Les résultats ne sont pas encore arrêtés, mais François Fillon est largement en tête avec 44,1% des suffrages, Alain Juppé est qualifié pour le second tour mais loin derrière avec 28,4% et Nicolas Sarkozy à 20,7%. Il est certain que l'ancien président avait trop déçu durant son mandat pour revenir en grâce auprès de ses électeurs. Ce dernier appelle à voter François Fillon. Quant à Alain Juppé, malgré l'écart, il souhaite aller au second tour, espérant sans doute gagner les voix des électeurs socialistes.
Nathalie Kosciusko-Morizet à 2,6%, Bruno Le Maire à 2,4%, Jean-Frédéric Poisson à 1,5%, Jean-François Copé à 0,3%. Ces résultats sont issus de plus de 3,7 millions de votants. La participation a été plus important que pour la primaire du PS.
Ceux qui auraient du voter pour leurs convictions et qui croyaient que François Fillon avait besoin de leur voix, ont laissé les médias choisir pour eux... Selon La Vie :
"les lieutenants de François Fillon se gardent bien de le désigner comme le candidat des catholiques. « Traditionnellement, il n’y a pas de vote catholique en France,rappelle Bruno Retailleau, sénateur de Vendée et président du groupe LR à la chambre haute. Mais on peut dire qu’il est le candidat des territoires, capable d’agréger le vote catholique et de tous ceux qui en ont assez que la France tombe. Il n’est pas un catholique identitaire. Il ne brandit pas sa foi de manière électoraliste. » Un tacle à peine masqué sur Alain Juppé, qui trois jours avant le premier tour a envoyé une lettre aux catholiques français… contrairement à François Fillon qui laboure ce sillon depuis plusieurs années. Selon Valérie Boyer, députée de Marseille et porte-parole du Sarthois, « ce n’est pas un bonimenteur. Il n’est pas dans l’esbroufe. Il n’est pas un catholique de cinéma, et les électeurs l’ont senti ».
« En effet, cela a porté ses fruits, remarque Jérôme Fourquet, de l’IFOP. C’était une bonne stratégie car dans nos études, on voit que les catholiques pratiquants sont plus civiques que la moyenne. C’est une minorité active et déterminée. De surcroît, cela correspond à ses convictions. » Le député de Paris a démontré, au fil de sa campagne, son attachement à des valeurs qui plaisent à une frange de l’électorat catholique de droite."
De son côté, Jean-Frédéric Poisson, victime du vote utile, a déclaré :
"Les électeurs se sont déplacés massivement. Cette première Primaire de la Droite a été une réussite et je m'en félicite". "Je solliciterai demain les deux finalistes de la primaire sur des sujets essentiels : la famille, l'éducation, l'Europe". "Les Français ont préféré choisir des hommes d'expérience en ces temps troublés, plutôt que des projets novateurs. Je l'accepte". "La notoriété acquise pendant cette primaire me permettra de continuer le combat pour rassembler ceux qui partagent nos idées". "Tout ne s'arrête pas aujourd'hui ! Le chemin continue, de nombreuses échéances nous attendent !"
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