Source [Polémia] : Laure Marchand connaît bien la Turquie où elle a exercé pendant une dizaine d’années. Son confrère Guillaume Perrier a travaillé au service international du Point et a publié Dans la tête de Recep Tayyip Erdogan (2018). Ces deux journalistes ont également coécrit La Turquie et le fantôme arménien (2013) et Le fantôme arménien (2015). Leur dernier livre – Les loups aiment la brume – Enquête sur les opérations clandestines de la Turquie en Europe – s’intéresse aux opérations clandestines et aux relais d’influence de la Turquie en Europe. À ce titre, cet ouvrage aborde le cas des fameux Loups Gris, ce mouvement ultranationaliste turc dont les activités réelles demeurent méconnues du grand public.
Un mythe venu du fond des steppes
Cette organisation d’extrême droite xénophobe, anti-occidentale et militariste a été fondée dans les années 1960 par un ancien colonel putschiste de l’armée turque, admirateur de Mussolini. Elle est affiliée au MHP (Parti d’action nationaliste), qui est devenu le principal allié de Recep Tayyip Erdogan dans la coalition islamo-nationaliste qui s’est emparée du pouvoir en Turquie après 2015.
Depuis 1997, leur « guide suprême » est Devlet Bahçeli, le leader du MHP. Celui-ci dirige un ensemble formé de chefs de meute, de centurions et de légionnaires unis sous le drapeau ottoman aux trois croissants de lune.
Leur symbolisme animalier provient d’une tradition mythique selon laquelle des loups auraient guidé les tribus nomades turques à travers les steppes et les vallées d’Asie centrale. Les Loups gris rêvent ainsi d’un empire qui s’étendrait des Balkans jusqu’à la Sibérie et réunirait tous les peuples turcophones autour d’une identité fondée sur le sang, la race et la langue.
L’appartenance au « mouvement idéaliste », comme le dénomment ses partisans, se manifeste par le « signe du loup », un geste de la main où les doigts sont joints pour former une tête de loup.
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