
Source [Marianne] : Depuis plusieurs mois, la France et l'Algérie traversent une période de tensions diplomatiques. Pour Renaud-Philippe Garner, docteur en philosophie, professeur adjoint à l'Université de la Colombie-Britannique, cette crise découlerait d'une interprétation excessive de la dette intergénérationnelle que la France aurait envers l'Algérie, alimentant un ressentiment persistant. Une mémoire historique sélective, les Algériens semblant oublier leurs propres exactions, comme la pratique de l’esclavage jusqu’au XIXe siècle.
Le torchon brûle entre Alger et Paris. On dit même que c’est la pire crise depuis les accords d’Evian. Or, cette nouvelle crise diplomatique ne s’explique pas par une nouvelle dépêche d’Ems. En fait, depuis des décennies, l’Algérie préfère jouer les créanciers moraux plutôt que d’offrir un avenir décent aux Algériens.
Quelques fondamentaux
En 1830, le royaume de France, sous Charles X, envahit ce que nous appelons désormais l’Algérie. À l’époque, l’Algérie n’est ni une nation ni un état indépendant ; la régence d’Alger est un état autonome au sein de l’Empire ottoman.
En 1954, éclate la guerre d’Algérie. Pendant huit ans, la guerre fera rage. L’armée française avait tiré des leçons de la guerre d’Indochine si bien que les Algériens profitèrent davantage de l’appui d’intellectuels que d’un Diên Biên Phu. Tout de même, en 1962, l’Algérie obtient son indépendance.
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