Racisme antiblanc : du déni à la prise de conscience

Il y a encore quelques années, la notion de racisme anti blanc se limitait à un constat alarmiste, principalement porté par des milieux identitaires et nationalistes. Cependant, la multiplication des faits divers dans lesquels des personnes sont attaquées en raison de leur couleur de peau blanche, combinée au changement induit par les réseaux sociaux et à l’évolution du paysage médiatique, a profondément modifié la perception de ce phénomène.

La récente publication d’un ouvrage rédigé par deux journalistes sur le drame de Crépol, qui avait défrayé la chronique en novembre 2023, a ravivé la controverse. Ce fait divers, où un jeune Français prénommé Thomas a été tué par un individu « issu de l’immigration », a relancé le débat autour du concept de « racisme anti blanc ». Comme souvent, les positions s’opposent : d’un côté, une partie de la gauche, notamment les Insoumis, soutenue par certains sociologues, rejette cette notion en arguant qu’elle manque de « caractère systémique » ; de l’autre, le reste de l’échiquier politique, de la gauche socialiste à l’ensemble des formations de droite, semble plus ouvert à sa reconnaissance.
Les vexations à l’encontre des Blancs, observées dans de nombreux endroits du territoire français, ne semblent plus pouvoir être niées aujourd’hui. Seuls les écologistes et les Insoumis persistent dans le déni, soucieux de préserver leur électorat communautaire.

 

Quand la gauche perd le monopole des moyens de production médiatique

 

Pourtant, la mise en lumière de cette notion est longtemps restée taboue, circonscrite à des sphères identitaires et alternatives. Dès ses débuts, le site Fdesouche s’est fait l’écho de ce phénomène, tout comme le mouvement « Génération Identitaire », aujourd’hui dissous. L’effet amplificateur des réseaux sociaux, le développement de médias alternatifs sur Internet et les inflexions éditoriales de médias plus traditionnels, tels que CNews ou Europe 1, ont permis de réintroduire un semblant de pluralisme dans un paysage médiatique encore largement dominé par la gauche.
Pendant longtemps, cette dernière a exercé une emprise considérable sur l’opinion publique, grâce à un quasi-monopole des moyens de production médiatique. Aujourd’hui, les réseaux sociaux ont bouleversé cet équilibre. Cette « foire à l’opinion », malgré ses dérives, a le mérite de faire émerger des sujets qui auraient été occultés si l’information était restée exclusivement entre les mains de l’audiovisuel public ou de certains médias volontairement lisses.

 

Ce renversement n’est cependant pas définitif. Ce n’est qu’en maintenant une pression constante et en imposant leurs thématiques que les droites pourront véritablement contrebalancer le gauchisme culturel. Cet affrontement, souvent peu élevé dans sa forme, a au moins l’avantage d’exister.

 

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique