Meeting RN et contre-manifestations : trois blocs électoraux sans partis de masses

Source [Atlantico] : Il est assez rare que trois partis politiques manifestent le même jour. A fortiori quand ils représentent ensemble les « trois blocs » électoraux irréconciliables qui divisent la France et la rendent de plus en plus ingouvernable. Sorte de prolégomènes à la future élection présidentielle, cette journée n’aura finalement suscité que peu d’intérêt populaire tout en dévoilant quelques indices sur les stratégies des différents camps.

La gauche sans grand relief

Côté gauche, entre 5.000 et 9.000 personnes étaient rassemblées place de la République, où des tensions sont apparues … en coulisses. Les députés LFI ont ainsi ostensiblement boudé Marine Tondelier, quittant la scène lors de son apparition. Jean-Luc Mélenchon n’est lui resté que quelques minutes, probablement soucieux de son futur jugement dans une affaire d’assistants parlementaires européens. Défendre l’Etat de droit et l’indépendance de la justice n’a pas dû être un exercice si aisé pour le sanguin Jean-Luc « la République c’est moi » Mélenchon. On remarquera donc que les partis de gauche, dépouillés du Parti socialiste qui n’aurait sûrement pas plus attiré le chaland, réunissent beaucoup moins sur leurs noms que les syndicats. C’est la raison pour laquelle la gauche se greffe aux mouvements sociaux : elle tient la rue par sa société civile bien plus que par ses partis politiques.

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