Source [Marianne] A l'occasion d'un vœu formulé au conseil de novembre de la Ville de Paris, les conseillers du groupe écologiste ont réclamé "la création de créneaux non-mixtes pour permettre aux femmes qui en auraient besoin de reprendre confiance" dans les installations se sport. But affiché : lutter contre les inégalités de genre.
"Un vœu scandaleux". Sur Twitter, Marie-Claire Carrère-Géé, cheffe de file de l'opposition de droite au Conseil de la Ville pour le 14e arrondissement de Paris, exprime son émotion. En cause, une proposition déposée par plusieurs membres du Groupe écologiste de Paris (GEP), les élus Europe-Ecologie Les Verts (EELV) de la capitale, visant à faire adopter par la ville des créneaux réservés aux femmes dans les installations sportives, comme les piscines ou les gymnases, afin de permettre à celles "qui en auraient besoin de reprendre confiance".
Cette volonté d'instaurer la non-mixité dans le sport parisien s'ancre dans un argumentaire destiné à permettre une "véritable égalité d'accès au sport". Dans leur vœu, les écologistes - dont les élus Jacques Boutault, Fatoumata Koné, David Belliard ou Joëlle Morel - dressent le constat de discriminations et stéréotypes profondément ancrés dans l'univers sportif. "La pratique sportive des femmes est encore aujourd’hui, conditionnée à la place des femmes dans la société et notamment au sein du foyer", regrettent les écolos, qui fournissent une palanquée d'études destinées à illustrer leur thèse : "75% des femmes disent avoir dû réduire ou suspendre leurs activités sportives, le plus souvent entre 26 et 45 ans, pour des raisons d’abord familiales (41,2% des cas), mais aussi professionnelles (18,5%)" ; "Les femmes ne représentent qu’un tiers des licenciés, moins de 40% des sportifs de haut niveau 'aidés'" ; "26% des femmes ont été victimes de gestes ou de propos sexistes dans le cadre de leur pratique sportive et les étudiantes disent être 52% à avoir été harcelées durant leurs pratiques sportives".
Outre cette avalanche de chiffres, on trouve des arguments divers qui mêlent "la sous-représentation chronique [des femmes] dans les postes d’encadrement ou les postes décisionnaires", le fait que les filles choisissent en priorité des activités réclamant "grâce, souplesse, agilité" ou encore "les nombreux commentaires à caractère sexiste de la part des commentateurs, des joueurs ou encore des organes de presse lors de chaque grandes compétitions sportives"...
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