[Source : Médias Presse Info]
Abou Al Ezz, un commandant d’Al-Nosra (renommé Fatah al-Cham) a accordé une interview au journal allemand Koelner Stadt-Anzeiger depuis la ville syrienne d’Alep.
Ce djihadiste y affirme explicitement disposer du soutien des Etats-Unis qui les livrent en matériel via des pays tiers. Il raconte que ses hommes disposent de missiles antichars TOW de fabrication américaine «donnés directement». C’est grâce à ces missiles que «la situation dans plusieurs régions [syriennes] est sous contrôle», se réjouit Abou Al Ezz.
«Nos chars et de nombreux lance-roquettes sont venus de Libye via la Turquie», ajoute Abou Al Ezz.
L’aide fournie par les Etats-Unis et d’autres pays « alliés » n’est pas que matérielle. Le Front Al-Nosra a pu aussi compter sur «des officiers de Turquie, du Qatar, d’Arabie saoudite, d’Israël et des Etats-Unis ici… Des experts en satellites, missiles, renseignement et caméras thermiques de sécurité».
Le journaliste demande alors si des instructeurs se trouvent vraiment parmi les djihadistes, ce à quoi Abou Al Ezz répond : «Les Américains sont de notre côté.»
Il confie aussi que l’Arabie saoudite les finance :
«Nous avons reçu 500 millions de livres syriennes (plus de deux millions d’euros) de l’Arabie saoudite. Pour s’emparer de l’Ecole d’infanterie d’Al Muslimiya il y a quelques années, nous avons reçu 1,5 million de dinars koweïtiens (soit environ 450 000 euros) et cinq millions de dollars de l’Arabies saoudite (presque 4,5 millions d’euros).»
«Nous avons pour but de renverser le régime et établir un Etat islamique, conformément à la charia.»
«Nous étions dans un groupe avec Daesh. Mais Daesh est utilisé dans les intérêts et buts politiques de grandes puissances telles que les Etats-Unis, et ce groupe s’est éloigné de nos principes. La plupart des leaders de Daesh travaillent avec des services de renseignement, c’est clair pour nous. Nous, le Front Al-Nosra, avons notre propre voie», a confié Abou Al Ezz.
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