Source [Conflits] : Le Puy du fou se lance dans le cinéma avec un premier film consacré à Charette et aux guerres de Vendée. Un pari délicat qui pouvait laisser craindre un film convenu. Il n’en n’est rien. Tant par le jeu des acteurs que la réalisation, cette page d’histoire est une réussite.
Ce fut un défi plus que réussi : la toute jeune filiale du parc vendéen, Puy du fou films, ne s’attendait certainement pas à ce que sa première production atteigne la tête du box-office, rien que pour son avant-première. Le soir du 8 décembre, c’est une foule impressionnante qui se presse dans les 200 salles de cinéma françaises qui diffusent le film tant attendu, Vaincre ou mourir.
L’hagiographie du roi de la Vendée
Pour sa première fois à l’écran, aucune hésitation : c’est Charette que Puy du Fou films choisit. Le héros le plus connu des guerres de Vendée, le protagoniste du Dernier Panache. C’est d’ailleurs largement inspiré de ce spectacle phare du parc que le scénario est écrit.
Dans son logis de Fonteclose, l’ancien officier de marine, François-Athanase Charette de la Contrie, s’est retiré avec son épouse et son jeune fils. Loin de la guerre, loin des risques. Mais son goût de l’aventure le reprend malgré lui, lorsqu’un beau jour de mars 1793, une foule de paysans en sabots armés de fourches envahit sa demeure pour lui demander de prendre la tête de leur mouvement : celui de ceux que les Bleus appellent les Brigands, aux valeurs plus que douteuses pour la Convention. Ils vénèrent Louis XVII, ils refusent les prêtres jureurs, et ils honorent la France catholique. De ces métayers inexpérimentés, celui que les Vendéens surnomment rapidement le « roi de la Vendée » en fait une armée redoutable, à laquelle il joint des femmes, des vieillards, et même des Bleus convertis. Une légion de plus en plus nombreuse et de plus en plus organisée. Ils ont sur leur poitrine le Sacré-Cœur de Jésus, c’est leur signe de ralliement, derrière le panache blanc.
La folle équipée de la Chouannerie rencontre d’abord des succès, au gré des embuscades dans les chemins creux, mais face aux abandons de plus en plus fréquents elle finit par céder. C’est toujours avec dignité que Charette commandera son propre peloton d’exécution, ayant lavé à jamais de son sang le sol de la Vendée.
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