Source [Le Figaro] La recrudescence de ces réfugiés qui fuient la guerre en quête d'un eldorado en Europe fait craindre une «menace sécuritaire» sur le territoire.
«Le monde est abîme, et le monde s'abîmera». Ce proverbe pachtoune, ethnie majoritaire en Afghanistan, n'a jamais autant sonné juste dans ce pays d'Asie centrale, en guerre depuis 1978. À chaque jour, sa flambée de violences. Les talibans multiplient les attaques contre des forces gouvernementales exténuées. Et les civils en sont les premières victimes, à commencer sur le plan humain. L'accord historique de retrait des troupes étrangères, signé entre les talibans et les États-Unis en février - lesquelles sont sur place depuis plus de 7000 jours - a permis à ces islamistes radicaux d'entrevoir un retour au pouvoir. Effrayant la population, qui redoute ce qu'ils avaient mis en place entre 1996 et 2001 : exécutions publiques par lapidation, pratique religieuse ultrastricte, danse et musique bannies, droits des femmes inexistants. Et le pays de devenir une véritable colonne vertébrale pour les terroristes d'al-Qaida, dirigés par Oussama Ben Laden. Dix-neuf ans après, les talibans ont réussi à récupérer près de 30% du territoire.
Sur place, les besoins n'ont jamais été aussi nombreux. Les Nations unies s'en sont fait l'écho la semaine dernière, estimant que 5 millions de personnes en plus - 16 millions au total - auront besoin d'aides humanitaires en 2021. «Un financement est urgemment nécessaire», a-t-on alerté. Par ailleurs, «s'il y avait un échec des pourparlers de paix», commencés à Doha, en septembre dernier, entre talibans et gouvernement afghan, le risque serait celui d'un «retour en arrière avec des conséquences catastrophiques, y compris des nouveaux déplacements de population», confie au Figaro Céline Schmitt, porte-parole du Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR). Et qui dit déplacements, dit aussi migrations. Confrontés à des pays voisins qui ne veulent plus d'eux (Iran, Pakistan) ou n’ont jamais vraiment voulu (Turkménistan, Tadjikistan, Ouzbékistan), les Afghans sont de plus en plus nombreux à se tourner vers l'Europe.
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