Source [Le Figaro] À un mois du vote des militants LR, chacun veut croire en ses chances.
Un mois! Dans un mois, la droite connaîtra son candidat - ou sa candidate - à l’élection présidentielle, après un vote des militants le 4 décembre. «Enfin!», diront beaucoup alors que la présidentielle approche et que les concurrences se multiplient. À commencer par celle d’Éric Zemmour, en mesure, selon certains sondages, de se qualifier au second tour, avant même de s’être déclaré candidat. «Calendrier habituel», répliquera la direction de LR en rappelant les dates de désignation de Jacques Chirac, Nicolas Sarkozy et François Fillon.
Si l’attente des électeurs de droite est énorme pour cette présidentielle après deux défaites cuisantes, difficile de savoir quelle sera la clé de leur choix. Privilégieront-ils le vote utile en choisissant - avec toutes les erreurs possibles à six mois du scrutin - le candidat le mieux placé dans les sondages ou accorderont-ils la prime à la fidélité et la loyauté ?
Dans le premier cas, Xavier Bertrand pourrait apparaître comme le mieux placé, répètent ses amis. Dans le second, Michel Barnier ou Éric Ciotti, jamais partis de LR, sortiraient renforcés, veulent croire leurs soutiens. «Tout va se jouer maintenant. Nous entrons dans le cœur de la campagne. Je suis le seul à faire valoir une ligne de clarté face au macronisme qui s’ajoute à la ligne de fidélité au parti, rappelle Éric Ciotti. J’ai le projet le plus innovant, le plus en rupture.»
Valérie Pécresse n’a pourtant pas dit son dernier mot, entreprenant, avec l’aide de son solide directeur de campagne, Patrick Stefanini, une campagne méthodique et méticuleuse sur le fond comme sur le terrain en allant chercher un à un les soutiens de militants. «Je fonde ma candidature sur mon projet et mes idées. Je suis celle qui a le programme le plus réformateur. Les Français veulent du concret, des solutions. Ils en ont assez d’entendre de belles promesses, ils attendent des remèdes!» «Surtout, l’argument du vote utile n’existe plus», veut croire son allié Pierre Charon. «Xavier Bertrand voulait être hypersonique, il est subsonique! Il n’a pas passé le mur du son», ironise le sénateur LR de Paris. «Mon projet est le plus complet, rétorque Xavier Bertrand lors de ses réunions publiques. C’est un projet de droite, conforme aux valeurs de la droite. C’est le seul de nature à apaiser, à réconcilier. C’est aussi le seul efficace pour gagner.»
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