Source [Atlantico] : En se fixant des objectifs légitimes très ambitieux, mais dont le coût exorbitant ne pourra jamais être couvert par les États membres, la nouvelle présidente prépare tranquillement la faillite de l'Union européenne.
Madame Ursula von der Leyen, qui vient d'être reconduite pour cinq ans, doit encore constituer son gouvernement, c’est-à-dire convaincre les États membres de nommer des commissaires qui pourront défendre les objectifs qu’elle s’est fixés et qu’elle a présentés pour justifier son renouvellement.
Mais ces objectifs sont tellement ambitieux que leur réalisation nécessitera des investissements gigantesques, et on ne voit pas comment les États membres pourront les financer, puisque tous ou presque sont endettés, avec en plus des situations politiques incertaines. C’est le cas de la France, bien sûr, qui ressort comme le plus mauvais élève de la classe, mais l'Allemagne est visiblement en panne de modèle économique et de majorité, l’Italie ou l'Espagne qui ont beaucoup rétropédalé, et même les Pays-Bas qui se replient sur eux-mêmes. Les ambitions européennes sont formidablement ambitieuses. Elles correspondent à la demande des nouvelles générations, et répondent aux mutations qui s’imposent . On rêverait que les gouvernements nationaux, celui de la France notamment, s’en emparent plutôt que de se piéger dans des discussions populistes sans fin où les plus démagogiques mobilisent l’espace et l’argent public.
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