L'élection du président du Parlement européen a été rondement menée, mardi à Strasbourg. La Maltaise Roberta Metsola, membre du PPE - le parti européen de centre droit - et considérée comme la favorite, est sortie victorieuse, dès le premier tour, avec une très confortable majorité.
L'élection du président du Parlement européen a été rondement menée, mardi à Strasbourg. La Maltaise Roberta Metsola, membre du PPE - le parti européen de centre droit - et considérée comme la favorite, est sortie victorieuse, dès le premier tour, avec une très confortable majorité. Sur les 690 eurodéputés ayant participé au scrutin, 458 ont voté en faveur de cette candidate qui fêtait aussi mardi ses 43 ans.
Elle est, après Simone Veil et Nicole Fontaine, la troisième femme élue présidente du Parlement européen. Un symbole fort. Et ce n'est pas le seul. C'est aussi la première fois qu'un eurodéputé originaire d'un « petit » État membre est propulsé à ce niveau de responsabilités. Malte ne compte que 525.000 habitants. Metsola est, enfin, la plus jeune à exercer une telle fonction. Elle succède à l'Italien David Sassoli, décédé la semaine dernière, et conservera le poste jusqu'en juillet 2024.
Son étiquette d'élue anti-IVG a donc peu pesé lors de cette élection. Se sachant attendue sur ces questions, Metsola a veillé à donner des gages dans son discours prononcé juste après son élection. Elle a ainsi promis de soutenir « toutes les femmes de l'UE qui se battent pour leurs droits ». Depuis plusieurs semaines, elle répète qu'elle s'en tiendra aux positions de l'institution sur ces sujets. Mardi, le ministre en charge des Affaires européennes, Clément Beaune, s'est dit « gêné par le symbole de cette élection ».
Très vigilante sur les questions d'État de droit et de démocratie, Metsola a mis en garde les pays qui se détournent de ces valeurs. « Au cours des prochaines années, les citoyens de toute l'Europe se tourneront vers nos institutions pour le leadership et la direction, tandis que d'autres continueront à tester les limites de nos valeurs démocratiques et de nos principes européens », a-t-elle déclaré, en appelant à « lutter contre le récit anti-UE qui s'installe si facilement et si rapidement. »
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