Source [Causeur] Plus de 5000 clandestins ont défilé samedi dans Paris, malgré l’interdiction de la préfecture et les risques sanitaires. La manifestation n’a pas été réprimée. Un tel laxisme démontre que le gouvernement n’entend pas infléchir une politique migratoire folle, selon Yves Mamou.
La répression est un marqueur des politiques publiques, c’est souvent un très bon révélateur. Quand les matraques s’abattent sur une population donnée, que les lances à eau de la police la refoulent, le pouvoir politique fait savoir qu’elle n’est pas « dans le même camp » qu’elle. Comme l’a dit un jour le préfet de police Lallement à une dame en gilet jaune.
Le 30 mai, plus 200 organisations gauchistes et antiracistes ont organisé librement, sans aucune répression policière, une manifestation de quelques milliers de sans-papiers, au mépris de l’interdiction faite à cette manifestation de se former et au mépris de l’interdiction sanitaire de se regrouper au-delà de dix personnes. C’est la démonstration terrible que le pouvoir politique considère les sans-papiers comme “dans son camp”.
Comme toutes les manifestations de sans-papiers, celle-ci était une provocation gauchiste et indigéniste. Ses organisateurs ont voulu montrer que les règles communes ne s’appliquent pas aux étrangers entrés illégalement dans le pays, et que ces étrangers en situation illégale ont des droits supérieurs à ceux des citoyens qui résident légalement dans le pays. Et la provocation a réussi, puisque le pouvoir politique a laissé faire, sans quasiment intervenir.
La non-répression de cette manifestation illégale n’a pas trente-six interprétations ! Pour le gouvernement, la mondialisation heureuse avec son corollaire de liberté totale pour les flux migratoires continue et va continuer. En d’autres termes, le gouvernement n’a pas tiré les leçons de la pandémie.
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