Ci-dessous une tribune de Marion Maréchal :
Les crises politiques comme les disputes de couple, sont l’occasion, parfois salutaire, de se dire les choses et de tout remettre à plat. Quoiqu’en matière de crise politique l’on ne puisse espérer de réconciliation facile sur l’oreiller. J’ai récemment décrit, dans Atlantico, ce que cette crise sanitaire révélait de nos faiblesses nationales et les leçons que nous pourrions en tirer pour l’avenir. Ce moment de confinement est l’occasion d’élargir le champ de réflexion et de se pencher sur la manière dont la superstructure européenne fait face à ce défi. Chacun appréciera le sens des priorités de la Présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, qui se félicite, en pleine débandade, du lancement des discussions sur l’intégration de l’Albanie – État mafieux s’il en est – et de la Macédoine du Nord.
Le constat est quasi-unanime sur la lenteur et la faiblesse de la réponse européenne, résolue bien tardivement à débloquer des crédits pour amortir les contrecoups de la mise à l’arrêt de l’économie. Pour réagir efficacement, elle n’a d’autre choix que de suspendre deux de ses dogmes fondateurs : l’espace Schengen et le pacte de stabilité. Cette décision résonne comme un aveu de la responsabilité du modèle économique et social européen dans l’aggravation de cette crise sanitaire. Car oui, c’est bien la religion de la société ouverte qui nous a rendus vulnérables.
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