Source [Polémia] Par Antoine Solmer, médecin spécialiste (retraité), écrivain, essayiste ♦ Le long entretien accordé récemment par Éric Zemmour à Livre Noir n’en finit pas de faire parler. Sur son blog, Antoine Solmer est revenu sur cette vidéo. Nous partageons cet article à nos lecteurs.
Dimanche dernier à 18 heures, Éric Zemmour s’est livré à l’exercice le plus périlleux qui soit en la situation : un entretien de 80 minutes sur Livre Noir.
Livre Noir est une chaîne apparue sur YouTube en octobre 2020 qui se présente ainsi :
« Un tout nouveau média indépendant qui développe un format d’entretiens-portraits de personnalités diverses issues du monde intellectuel, culturel, scientifique, économique et politique ainsi que des entretiens d’experts.
Son objectif : apporter un regard différent sur les grands thèmes de société contemporains en rupture avec la culture du zapping occupationnel, de la censure et du résiduel. »
Mais je reviens à Zemmour. Exercice périlleux disais-je, non par crainte d’insuffisance intellectuelle du personnage – ce danger est définitivement écarté – mais à l’inverse par déséquilibre dans un moment où bien des Français se demandent « s’il va Y aller. » Évidemment cet Y fait référence à celui de l’Élysée vers lequel la course est ouverte.
Aujourd’hui, on classe sans difficulté les organes de presse de toute nature. Ceux qui se croiraient déshonorés de ne pas écrire « le polémiste controversé Zemmour », et les autres qui s’interrogent sur le personnage, comme nous-même : va-t-il Y aller ? Jetons les premiers aux orties – cul nu, si possible – et soyons sérieux : La France est en situation de rupture. Ça craque de tous côtés. Il faut être sourd irrécupérable ou psychotique profond pour ne pas s’en rendre compte. Il faut aussi être traître affirmé pour le nier, car même les optimistes professionnels ont changé de regard. Je ne ferai pas ici le descriptif des fêlures mortifères qui ne tarderont pas à faire couler le navire. Il suffit d’ouvrir les yeux, de décrypter la machine gouvernementale à mensonges, et d’avoir deux sous de jugeotte envers le grand dépassement et le grand entassement.
Évidemment, me dira-t-on, il faut compter sur le bon sens des Français, leur ancienne capacité de sortir de façon inespérée des pires guêpiers, leur furia francese, etc. Oui, mais, tout cela c’était sous Napoléon, en 1870, malgré la défaite, en 1914 sur la Marne.
Mais en 1940 ? (Le beau voyage désorganisé). Mais en 1954 ? (Diên Biên Phu). Mais en 1962 ? (Algérie). Mais maintenant, sous la pression et les incantations des grands prêtres du Covid, que penser de ces pourcentages de 50 à 60 % de personnes prêtes à se faire coudre un masque sur la figure, malgré vaccins, tests, et déclin annoncé de cette épidémie sur laquelle aucune vérité n’est encore sortie ?
Tout cela évoque un furieux manque de testostérone autant que de matière grise, autant chez le Français de base que chez les pseudo-élites dont on nous bassine à longueur de journée. La peur, la grande peur, la trouille, les flubes. Cela compte aussi dans un choix.
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