Selon que vous serez blanc ou noir... la société, les médias, la classe politique ne feront pas cas de vous de la même manière... Une tribune de Jean Messiha pour Causeur.
À quelques années d’intervalle, deux Théo ont fait l’actualité. L’un dans une affaire de « violence policière » qui date de février 2017, l’autre dans un crime atroce qui l’a frappé il y a quelques jours. Ces deux Théo sont tous les deux Français. Ou plutôt l’était pour le second, puisqu’il est mort. Mais ils ne sont pas de la même couleur. L’un est Noir, l’autre était Blanc.
« Vous vous intéressez à la couleur des gens maintenant ? », pourrait-on me reprocher. Je vais me gêner, tiens ! Le « Camp du Bien » dans son ensemble ne fait qu’en parler depuis des lustres et sans vergogne. Alors pourquoi ne pas me mettre au niveau des gens « bien » ?
Reprenons.
En février 2017, à Aulnay-sous-Bois, ville du département de la Seine-Saint-Denis, autrefois banlieue industrielle et ouvrière majoritairement française, aujourd’hui commune largement arabo-afro-musulmane et fortement racaillisée, un contrôle de police dérape.
Théo Luhaka, jeune d’origine congolaise et membre d’une famille d’escrocs aux subventions publiques en faveur des quartiers, s’embrouille avec les forces de l’ordre en intervenant dans un contrôle de stups qui ne le visait pas. Il veut jouer au défenseur de ses « frères » ciblés par les keufs. Mal lui en prend. Sans doute énervés, les policiers interpellent rudement Théo, tandis que lui-même oppose une résistance butée. Au cours de l’altercation, il reçoit un coup de matraque très mal placé qui lui blesse le canal anal. Il dit qu’il en garde comme séquelle de l’incontinence.
Très vite, cette affaire provoque un emballement médiatique dopé par la visite de François Hollande au chevet de Théo.
La thèse développée par les médias de façon directe est subliminale : « des flics blancs racistes ont violé avec une matraque un jeune et gentil Black qui ne faisait de mal à personne ». Violence policière typique et typée pour presque tous les médias télé, radio, numérique et presse.
On aura droit à l’« affaire Théo » pendant des semaines avec une interrogation profonde sur la brutalité des forces de l’ordre à l’égard des minorités. Seule la campagne électorale va mettre entre parenthèse cette saoulerie médiatique pour ce qui, au regard des faits, n’aurait dû être qu’un fait divers.
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