Source [Causeur] : Mort d’une crise cardiaque en sortant d’un hôpital qui ne lui avait rien trouvé d’anormal, l’histoire de Salah Hamidi est révélatrice de l’état de l’hôpital public. La politique comptable des gouvernements qui se sont succédé, réduite à la fermeture de lits, à l’exploitation des médecins et à la dégradation des conditions de travail se traduit aujourd’hui par une augmentation du nombre de morts chez les patients. Et il faut ajouter à cela les pertes de chance ou les décès liés à la pénurie de médicaments. Les faits sont connus, renseignés et pourtant, politiquement rien ne bouge. En matière de santé on expérimente en direct la tiers-mondialisation de la France.
L’histoire est particulièrement tragique, c’est Le Parisien qui la raconte dans son édition du 20 février 2024[1]. Il est 4 heures du matin ce jour de janvier, Salah Hamidi, 49 ans, se rend à son travail. Sur la route, il ne se sent pas bien: intenses douleurs thoraciques, acidité dans la poitrine, maux de tête, douleur au bras gauche… Il cumule tous les symptômes de la crise cardiaque. Il appelle les pompiers qui le prennent en charge à 4h40 et le déposent aux Urgences du centre hospitalier d’Étampes pour suspicion d’infarctus. Mais il est renvoyé chez lui à 8 heures sans avoir été pris en charge sérieusement. Il a été retrouvé mort dans sa voiture alors qu’il venait de sortir de l’hôpital. Cause du décès : crise cardiaque bien sûr.
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