Du côté du Vatican, la mode est à la jungle, au pagne d’indien, et au fleuve Amazone. Au cours des dernières semaines s’est donc tenu à Rome le synode pour l’Amazonie, sorte de grand laboratoire un peu fourre-tout pour réfléchir sur les spiritualités indigènes et la réforme de l’Eglise, la réforme indigène et les spiritualités de l’Eglise, l’Eglise indigène et les spiritualités de la réforme, bref, un mélange des genres dont la lisibilité n’est pas une évidence pour les catholiques médiocres et bornés que nous sommes…
Nous aurons eu droit à des cérémonies à la Terre-Mère dans les jardins du Vatican, à un Pacte des Catacombes recyclant la théologie de la Libération, à une procession destinée à promener des figurines indiennes de femmes enceintes, sorte d’icônes à la gloire de la fécondité de Dame Nature, pour finir par les exposer dans l’église Santa-Maria-in-Traspontina.
Disons-le tout de go : certaines statues représentant des divinités païennes incas, il était donc sans doute important de les honorer, voire même les prier. Quelques pères synodaux ont cru bon, pour l’occasion, de se faire photographier, dans une manifestation devant le Saint-Office, à côté d’une bannière arborant la photo d’une indigène allaitant un petit cochon sauvage. Quelle harmonie entre l’homme, la femme et la nature ! Vilain petit cochon lubrique, il mériterait de terminer sa vie sous forme de saucisson !
Le problème que rencontre cette troublante période vaticane est que ces expérimentations loufoques n’ont pas été du goût de tout le monde, tant s’en faut. Ce qui peut se comprendre, semble-t-il.
Il en est résulté que des bonnes volontés, pas très « amazone-friendly », se sont glissées dans l’église Santa-Maria, ont récupéré les idoles à la Pachamama, la Terre-Mère, qui manifestement n’avaient aucune raison d’être là, et les ont envoyées prendre un bon bain froid dans le Tibre, pour un grand retour très sûrement mérité à l’élément liquide, fondateur de toute vie…
Alors, le tocsin a résonné sur la planète Terre tout entière. Les forces de l’ordre ont fébrilement recherché l’objet du délit, avec force plongeons. Les dites forces de l’ordre ont récupéré les idoles païennes injustement noyées. Le pape François a solennellement demandé pardon. Tout est rentré dans l’ordre. Il restera simplement à retrouver les auteurs de cet acte anti-païen odieux, les traîner en justice et les condamner à la perpétuité, voire à la chaise électrique.
Quoi qu’il en soit, il apparaît de plus en plus clairement que les combats multidirectionnels du Vatican en faveur d’un islam de paix et d’amour, en faveur de migrations incontrôlées et incontrôlables, en faveur d’une écologie à la sauce Greta Thunberg, en faveur de très honorables statues païennes, et la liste n’est pas exhaustive, sont considérés par un grand nombre de catholiques comme des dérives peu compréhensibles, voire de graves dérives. Au train où vont les choses, l’on risque bientôt de considérer que ceux qui restent fidèles au Vatican ont l’étoffe des héros, des saints ou des naïfs, au choix…
François Billot de Lochner
Président de Liberté politique
- Mélenchon : la partition victimaire du joueur d...
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...