Le pape François est mort

Le Souverain pontife nous a quittés le lundi 21 avril, lundi de Pâques. Personnage médiatique, il était parvenu à souhaiter une joyeuse fête de Pâques aux fidèles la veille, en dépit d’une santé très fragile. Il avait également rencontré le vice‑président des États‑Unis, J. D. Vance, témoignant d’une activité intense jusqu’à son dernier souffle.

La mort d’un pape est toujours un moment d’histoire important. Le pontificat de douze ans de Jorge Bergoglio n’aura pas été sans polémique. Hyper-communication, gestion des ressources humaines très contestée au Vatican ou expérience synodale ratée, le pape argentin aura déconcerté nombre de catholiques et aura été craint à Rome dans son entourage le plus proche. L’heure n’est cependant pas à un bilan critique de ces années de François. Il conviendra de retenir les quelques enseignements riches qu’aura pu nous donner l’évêque de Rome. Rappelons ici l’impérieux devoir de charité envers les plus pauvres, la constance du pape dans la défense de la vie, de sa conception à la mort naturelle, mais également, et c’est probablement une leçon pour les années à venir pour l’Église de France : l’importance de la place des laïcs dans l’Église.

L’implication des fidèles, l’héritage de Bergoglio

Dans une Église en mal de vocations en Occident, les fidèles doivent s’impliquer davantage dans les communautés. Non pas dans le domaine liturgique, mais dans l’évangélisation, le soutien aux prêtres et aux religieux, et la défense des valeurs chrétiennes en exerçant la charité, en défendant les préceptes que nous a enseignés l’Église catholique, et en promouvant la cellule de base de toute société : la famille. Dans une société française où le nombre de prêtres est gravement insuffisant, aider les pasteurs matériellement et moralement est une nécessité. En les déchargeant de tâches pratiques, nous avons le pouvoir d’aider leur sacerdoce. Le message du pape François sur l’implication des laïcs nous invite par ailleurs à nous prendre en main comme chrétiens et à ne pas nous reposer, un peu facilement, sur les prêtres pour tout ce qui a trait à la religion. Ce soutien au sacerdoce, pierre angulaire de la vie chrétienne, sera probablement un des éléments indispensables au renouveau de l’Église en France et en Occident européen.

Que le pape François repose en paix.

 

Olivier Frèrejacques

Président de Liberté politique