Source [Valeurs actuelles] : La commission des lois du Sénat a rejeté pour la deuxième fois le 25 janvier l’ajout d’un droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) dans la Constitution. Alors que le scrutin en séance publique le 1er février s’annonce serré, Grégor Puppinck, docteur en droit et directeur de l’ECLJ, invite les sénateurs à sortir du piège idéologique du « droit à l’IVG ».
De « mal toléré », les promoteurs de l’Interruption volontaire de grossesse (IVG) sont parvenus à faire de l’avortement un symbole politique, un dogme, au point qu’il est impossible pour un responsable politique d’exprimer un doute ou un questionnement sans être aussitôt condamné. Même les initiatives visant à aider les femmes à éviter l’avortement sont dénoncées comme autant de remises en cause de ce « droit sacré ». C’est ce piège idéologique qui est en train de se refermer sur la France, avec le verrou de la Constitution. Si ce verrou est refermé, l’IVG deviendra officiellement une valeur de la République.
Il est possible et nécessaire de briser ce dogme, de sortir de ce piège idéologique en replaçant l’IVG sur le terrain qui devrait être le sien : celui, humain et concret, de la politique sociale. C’est sur ce seul terrain qu’un réel progrès peut être accompli pour la condition des femmes, le respect de la vie humaine et le bien du pays.
Ne nions pas les conséquences de l’avortement
L’avortement pose des problèmes à plusieurs niveaux. Il y a d’abord l’atteinte à la vie de l’enfant, ce qui est bien sûr le problème le plus grave. La société ne devrait pas s’habituer à ce flot incessant d’enfants sacrifiés. Il y a ensuite les atteintes causées par l’avortement à la santé des femmes et des couples. Selon un sondage de l’IFOP de 2020, 92 % des femmes déclarent que l’avortement laisse des traces difficiles à vivre, elles sont 96 % chez les 25-34 ans.
L’avortement est un acte traumatisant pour de nombreuses femmes, cela est largement prouvé par les études statistiques. Outre les troubles physiques pour la femme et les futures grossesses, l’avortement provoque aussi des troubles psychologiques : des dépressions et des idées suicidaires, notamment chez les jeunes. Ainsi, 42 % des femmes qui ont avorté avant l’âge de 25 ans souffrent de dépression. Le taux de suicides est multiplié par 6,5 chez les femmes ayant avorté par rapport à celles ayant accouché. La moitié des femmes mineures qui ont subi un avortement souffre de pensées suicidaires. Les femmes qui ont avorté ont aussi trois fois plus de risques de subir des violences physiques, mentales ou sexuelles que les femmes qui ont mené leur grossesse à terme. L’avortement affecte aussi les hommes : ils sont 40 % à vivre une détresse psychologique forte à cette occasion. Et 22 % des couples se séparent suite à un avortement.
Retrouver l'intégralité en cliquant ici
- L’enfant giflé par François Bayrou en 2002 est...
- François Bayrou : fossoyeur du macronisme et sa...
- Coalitions, stratégies : le NFP se fissure sur...
- Guillaume Bernard : Le RN, dindon de la farce d...
- « La finalisation de l’accord UE-Mercosur est e...
- Le haut-fonctionnaire « woke », Martin Ajdari,...
- Automobiles : Vers un malus masse et CO2 rétroa...
- « Twitter, faut le réguler ou l’interdire, c’es...
- Dominique Perben : « Le Syndicat de la magistra...
- En Nouvelle-Calédonie, il est urgent d’attendre