En enfermant jeunes enfants et adolescents lors du confinement, le pouvoir politique a contraint des jeunes a priori peu exposés à des « formes graves » de Covid-19 à une mise sous cloche sans précédent. Un enfermement qui a souvent poussé des jeunes générations à consommer encore plus d’écrans avec les conséquences que l’on sait sur le développement. Aujourd’hui, on constate l’explosion du recours aux psychotropes chez les jeunes.
Un rapport effarant
Le Figaro évoque, dans un article publié lundi 13 mars, un rapport du Haut Conseil de la famille, de l’enfance et de l’âge (HCFEA) faisant part d’une explosion de la consommation de psychotropes chez les jeunes. Entre 2010 et 2021, la consommation des antidépresseurs a augmenté de 179 %, quand elle a fait un bond de 148 % pour les psychostimulants, de 114 % pour les antipsychotiques et enfin de 35 % pour les hypnotiques et anxiolytiques.
Des chiffres alarmants qui peuvent s’expliquer à l’aune d’autres études ; l’une faisait récemment état de 62 % des 18-24 ans qui auraient des pensées suicidaires. Un jeune (dès l’âge de 12 ans) sur quatre se dirait malheureux. Si tout ne peut pas être mis sur le compte du confinement et des restrictions de libertés inédites connues durant la crise sanitaire, les choix politiques opérés à ce moment auront eu des conséquences déplorables.
Des responsabilités multiples
Outre ce confinement, d’autres facteurs et acteurs participent de ce décrochage psychologique de la jeunesse. La prolifération des écrans et les contenus aussi laids dans la forme que dans le fond contribuent de ce mal-être. Aux « traditionnels » contenus, se sont ajoutés des formats courts sur les réseaux sociaux modernes, conduisant à une exaltation de la personne au détriment de l’esprit de corps, renfermant toujours plus les jeunes générations dans un individualisme qui avait déjà bien contaminé leurs aînés.
Le rôle des parents, tantôt démissionnaires, tantôt déboussolés, peut aussi expliquer cette tendance comme celui de l’école où le chaos bénéficie toujours plus à la médiocrité. Enfin, le personnel médical qui prescrit des psychotropes à tours de bras peut aussi être évoqué. Une erreur de personne, mais aussi de « système » tant l’édifice médical français est aujourd’hui fissuré.
Problème contemporain et solutions intemporelles
Le fléau de l’usage des médicaments qui frappe la jeunesse en France a déjà largement touché les États-Unis avec le Ritaline. À cette question de l’usage et de la prescription abusive des médicaments s’ajoutent l’environnement « hyper-numérisé » et l’enfermement de l’esprit derrière des smartphones et des écrans. L’afflux permanant d’informations avec leurs doses d’angoisses (identitaires, climatiques…) est une prise d’assaut des cerveaux. C’était également sans compter sur les addictions numériques, à la pornographie par exemple. Face au malaise profond qui touche une large partie de la jeunesse, des solutions existent. La plus simple est l’amour, le soutien et l’éducation apportés par la famille. L’environnement scolaire a aussi un rôle à jouer notamment dans la gestion et l’utilisation des écrans. Enfin, le choix d’activités saines peut s’avérer déterminant. Le scoutisme semble à cet égard être une formidable aide au développement des enfants. Les activités sportives mais aussi la sensibilisation à la culture littéraire et artistique peuvent participer d’un assainissement de l’environnement mental.
Olivier Frèrejacques
Délégué général de Liberté Politique
- Mélenchon : la partition victimaire du joueur d...
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...