
L’affaire Betharram, qui tourmente le Premier ministre depuis plusieurs semaines, est révélatrice d’une époque où la loi du silence prévalait en matière de crimes sexuels, notamment sur mineurs. Effet d’aubaine oblige, François Bayrou se retrouve pris dans une tempête médiatique. Parmi ses accusateurs les plus zélés figure La France Insoumise, dont un membre, également candidat aux élections départementales, se trouve être à la tête d’un réseau organisé de violeurs d’enfants (âgés de 6 mois à 5 ans). Pourtant, le parti mélenchoniste semble largement épargné par la presse. Ainsi, le passé insoumis et LGBT de cet individu est régulièrement passé sous silence. La gauche n’est pourtant pas en reste en la matière, et pour certains, le mutisme des médias demeure la meilleure des protections.
Comment ne pas penser à Jack Lang, ancien ministre devenu président de l’Institut du monde arabe, et à ses innombrables affaires ? Si François Bayrou a pu commettre une erreur en n’agissant pas, il n’est, lui, aucunement mis en cause dans des crimes pédophiles. D’autres ministres, en revanche, l’ont été, mais ont bénéficié de soutiens qui discréditent l’ensemble de la classe politique. Les criminels signataires d’une pétition favorable aux rapports sexuels avec des mineurs, publiée dans le journal Libération, portent une responsabilité symbolique lourde. On peut citer ici Jack Lang, André Glucksmann ou encore Bernard Kouchner.
Faire toute la lumière sur l’affaire Betharram est probablement salutaire, mais il conviendrait d’enquêter avec la même rigueur sur toutes les affaires. Par ailleurs, si l’on veut réellement prendre le problème à bras-le-corps, il serait nécessaire d’examiner l’entièreté de la question sans faux-semblants. Le fait que le président de la République ait entretenu une relation avec sa professeure au lycée en fait probablement partie.
Une société imprégnée de libéralisme sociétal est mal armée face à un fléau comme la pédocriminalité. Les déviances contemporaines, la décomposition des mœurs et le laxisme judiciaire contribuent à une perte de repères qui engendrera son lot de crimes en la matière. L’affaire Cottineau en est une illustration.
Olivier Frèrejacques
Président de Liberté politique
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